30 setembro 2007

um dia eu FUI isto..

29 setembro 2007



a noite chega de comboio.
sou um astro sem brilho neste cais
onde espero há vinte e quatro horas
que não voltes mais.

--

um dia virei
colado a um verso, embrulhado
numa folha, dobrado
a um canto,

para que os teus lábios
me ciciem, os teus olhos
me beijem

e eu não saiba

e eu não sinta.


albano martins

amiina

dalida et alain delon, 'paroles, paroles'

28 setembro 2007


mercury rev, 'opus 40'

27 setembro 2007

un homme et une femme

théoricien radical, andré gorz a composé une élégie à la femme de sa vie.



«Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien.» Les premières phrases saisissent par leur promesse d'infini. Elles contiennent le mystère de la rencontre pérenne entre un homme et une femme. L'accord du corps et de l'âme. Comment un auteur à la réputation bien établie sur des sujets sérieux, comme le capitalisme en crise et la fin du salariat ou les affres de l'existence humaine en est-il venu à écrire cette Lettre à D. Histoire d'un amour, intime, profondément émouvante ? Pour refaire le chemin, il faut se rendre au terminus de ces cinquante-huit années communes, à Vosnon, petit village de l'Aube entre Champagne et Bourgogne, où le couple s'est établi depuis une vingtaine d'années. L'espace est une matérialisation du temps, ou tout au moins le moyen le plus sûr de le baliser. Aussi, peut-on parcourir le chemin dans les deux sens : celui qui a conduit ce couple du coeur de Paris jusqu'ici, dans cette belle maison de maître, débouchant sur une troublante vieillesse amoureuse, ou bien remonter les années et les lieux vers Saint-Germain-des-Prés et une jeunesse ardente.

La forme choisie est une lettre. Une Lettre à D . Simple initiale, aux développements infinis dont la femme qu'elle désigne se méfie un peu, gênée moins par une perte tardive de l'anonymat (elle a toujours su qui elle était) que par sa présence dans une scène aménagée par un autre, fût-il l'amour de sa vie. Née en Angleterre, D. a tout partagé et pas mal sacrifié, sans regrets apparents, à celui qui lui a couru après un soir neigeux, le 23 octobre 1947, pour l'inviter à aller danser. Lui, ensuite : théoricien radical de la réduction du temps de travail, puis de sa fin, connu en tant qu'André Gorz ; journaliste et grand reporter sous le pseudonyme de Michel Bosquet, à l'Express et au Nouvel Obs des belles années, introduisant dans la presse les thèmes et les combats écologistes. Sartrien impénitent, il continue à trouver beau le nom même de Sartre, rencontré alors qu'il portait un patronyme rugueux, âpre, bref «sartrien», celui de Gérard Horst, juif en fuite né à Vienne en 1923, devenu français par la force des choses.

Ces nombreuses identités semblent nécessaires à notre homme, contrairement à elle qui n'a toujours été que D. : «Nous naissons plusieurs mais on meurt seul, a écrit quelqu'un. Mes triples ou quadruples identités ont des raisons historiques et le refus de toute identité certaine de ma part. Il n'y avait aucune possibilité de m'identifier à mon père qui était juif, ni à ma mère catholique qui était antisémite, ni à l'Autriche où je suis né, ni à la Suisse, le pays où je me suis réfugié, parce qu'on ne devient jamais suisse, on y reste toujours un étranger.» Quand il commence à travailler à Paris Presse, le directeur le prévient qu'il ne pourra pas signer de son nom allemand, «parce que les Français n'aiment pas les Boches», d'où Bosquet, la traduction en français de Horst. De même, il lui était impensable d'utiliser son patronyme et encore moins son pseudonyme de presse pour signer son premier essai, à cette «époque de guerre froide intérieure» où l'on chassait le communiste partout, et qu'on examinait sa demande de naturalisation. Une troisième identité est alors venue se rajouter aux deux autres, «trouvée sur les jumelles que m'avait léguées mon père, ces jumelles avaient été fabriquées dans un endroit qui s'appelait Gorz, Gorizia pour les Italiens, autrefois autrichienne, une ville extraterritoriale qui n'est ni allemande, ni slovène, ni italienne, un peu comme Trieste». D'où André Gorz, la couverture d'emprunt qui lui sert aujourd'hui pour écrire à D. Peut-être est-il incapable de signer sous son nom de naissance qu'il n'a jamais pleinement habité. Sauf avec elle. « Cela me fait bizarre que vous l'appeliez André, dit-elle en faisant visiter l'hectare de jardin attenant à la demeure qui suffit à leurs promenades. Pour moi, c'est Gérard. Il a toujours été Gérard.»
Gérard, Michel, André, qu'importe... A travers tous ces prénoms, le même homme a aimé la même femme. C'est sans doute dans cet amour-là qu'il se retrouve enfin ne faire qu'un seul. C'est parce que la maladie a frappé et que la mort est proche qu'il ressent le besoin irrépressible de «donner un sens» à leur histoire d'amour. Pour imprimer quelque part l'évidence non dite auparavant, celle de sa présence immuable à elle durant toutes ces années. «J'ai toujours vécu toutes les choses comme provisoires par rapport à mon avenir, j'ai vécu avec D. sans me poser en permanence des questions et sans y faire attention, comme j'ai écrit des articles sans faire attention au journal dans lequel j'écrivais, j'étais toujours absent. C'était mon mode de fonctionnement. Il y avait le refus d'exister, qui est à l'origine de tout narcissisme. Cela me venait de l'enfance. Quoi que je fasse, j'étais coupable. Je me sentais profondément indigne de D. Je ne la méritais pas. En refaisant le chemin de notre histoire commune, j'ai beaucoup pleuré. Il fallait que je fasse ce travail avant de mourir. Puisque notre rapport a été ce qui il y a eu de plus important dans notre vie.»

Avant de devenir philosophe du travail, André Gorz a été philosophe tout court. Et il l'est resté, ne serait-ce que par cette conviction chevillée à jamais à son corps que les idées peuvent changer le monde. Et des idées, il en a brassé au cours de son existence studieuse. Or, depuis Platon, la certitude s'est imposée qu'il n'y a pas de bonnes idées sans amour, que la pensée est érotique. Alors, question subsidiaire : quelle relation entretient l'oeuvre avec l'amour, surtout l'amour de l'autre (des autres) qui l'a rendue possible ? «Je laisse des livres et des archives. Je suis identifiable par ce que j'ai fait. Quand on sera morts tous les deux, que sauront les gens de D. ? Je n'ai jamais écrit sur elle, sauf dans le Traître, et très mal. J'ai eu besoin de rétablir quelque chose qui a existé. C'est un livre personnel que je ne pouvais écrire qu'en m'adressant à elle, je ne pouvais pas l'écrire pour un public imaginaire, parce que cela ne le regarde pas, je l'ai écrit pour elle et pour moi.» Dans le salon de Vosnon, D. est là qui l'écoute parler, assise sur le canapé en contrebas du bureau. Elle ne dit rien. Juste quand il viendra à s'absenter de la pièce quelques minutes, elle confiera: «Il a toujours été plus compliqué que moi.» Elle ne comprend pas pourquoi il a eu besoin d'écrire cette Lettre à D . «Tu ne vas pas le publier ?» lui a-t-elle dit quand il lui a fait lire le manuscrit. Bien sûr qu'il l'a publié.

Pourquoi l'aime-t-il ? Il cherche les raisons qui fondent l'amour pour l'autre. Son altérité justement l'impressionnait. «Avec toi, j'étais ailleurs, en un lieu étranger, étranger à moi-même.» Elle parlait anglais, sans montrer pourtant un fort sentiment d'appartenance nationale. Il l'admirait d'avoir réussi à atténuer son accent. «Mais j'ai toujours un accent», proteste-t-elle, le prenant en faute comme un gamin aveuglé par son amour. Il s'est réfugié dans sa langue à elle, qui est devenue celle de leur intimité, une barrière sur leur monde protégé. «Je disais de toi que tu étais une export only, c'est-à-dire un de ces produits réservés pour l'exportation et introuvables en Grande-Bretagne même.» Il trouve auprès d'elle la sécurité qui lui a fait défaut. Elle aussi sans doute, porteuse comme lui d'une blessure originaire. Une famille brisée par la guerre et les querelles parentales, elle a été élevée par son parrain dans une petite ville de la côte britannique. «Nous étions, l'un et l'autre, des enfants de la précarité et du conflit.» Deux enfants perdus qui se sont arrimés l'un à l'autre.

Ensemble, ils vont affronter le monde. Car «avec toi je pouvais mettre ma réalité en vacances, écrit-il. Tu étais le complément de l'irréalisation du réel.» En parallèle du récit de leur relation, André Gorz convoque les événements, les rencontres marquantes, dont la plus importante fut celle avec Sartre en 1946, qui le pousse à écrire les Fondements . C'était à Lausanne. Sartre y était venu pour une conférence ; à la réception qui a suivi, le jeune homme a monopolisé l'idole pendant une heure : «Les autres n'étaient pas du tout contents. Ce qui m'a surpris, c'était sa vivacité. Chaque fois qu'il portait son verre ou sa cigarette à ses lèvres, il donnait un coup de coude ! Je n'avais jamais connu personne d'aussi vivant, d'aussi heureux d'être vivant, totalement réconcilié avec soi-même.» Le couple formé, il entre dans le cénacle de Jean-Paul et Simone. «Sartre adorait les femmes et il était très impressionné par D. Il aimait les gens qui n'avaient pas de rapports respectueux avec lui, qui ne le traitaient pas comme un monument historique. Il avait horreur de gens qui s'approchaient avec des courbettes, ils avaient perdu déjà avant d'ouvrir la bouche. D. a le chic de traiter les gens importants avec le plus grand naturel, la plus grande aisance, comme des égaux. Ça a plu à Sartre, ça a plu à Mendès.»

On se dit que, sous ces auspices-là, ils auront rayé d'emblée l'option mariage. Oui, il reconnaît qu'il était contre cette «institution bourgeoise», par objections de principe, idéologiques. Elle, elle le souhaitait comme un pacte de vie. Ils se sont mariés au début de l'automne 1949. Encore aujourd'hui, André ressert les mêmes arguments passionnés qu'il opposait à D. quand elle parlait mariage. «On ne peut pas réglementer l'amour, on ne peut pas prescrire ni les normes de conduites, ni de fidélité ou quoi que ce soit. Je parle de pacte pour la vie avant même d'évoquer l'idée de mariage. C'est Touraine qui a écrit : l'amour est la moins sociable des conduites, potentiellement capable de toutes les transgressions sociales. L'amour est une transgression sociale. Parce qu'il préfère une personne à la société, l'amour contient tous les germes de la subversion. Il était très mal vu dans les régimes totalitaires et il continue à l'être. Dans le nazisme ou le stalinisme, l'amour était considéré comme une trahison, parce qu'on n'a pas le droit de mettre une personne au-dessus de la société. Le mariage est un moyen pour la société de récupérer l'amour.» Les arguments «irréfutables» de D., il les a mis dans le livre. On les trouve moins convaincants que les siens. Le théoricien subversif a plié devant la femme pragmatique.

Ce pacte de vie engagé, on le voit, lui, beaucoup travailler. Il la décrit peu évoluer dans la vie quotidienne. Il l'esquisse en pointillés toujours en fond de ses activités. Leur trajet emprunte le biais de différents domiciles, rue des Saints-Pères, rue Saint-Maur, rue du Bac et plusieurs maisons à la campagne, jusqu'à la dernière en date, ici, à Vosnon. A la fin des années quarante, il passe une bonne partie de ses nuits sur son Essai ( Fondements pour une morale, publié finalement en 1977 chez Galilée), avant d'être recruté à Paris Presse où il fait la revue de la presse étrangère. D. l'épaule en gérant une impressionnante documentation qui le suivra partout. L'insécurité professionnelle et financière est-elle trop grande alors pour songer à avoir des enfants ? Cest une des raisons qu'il avance, comme celle de son immaturité : «C'était un sacrifice que D. a fait. Parce qu'elle sentait très bien que je n'étais pas mûr pour une paternité. Elle le sentait...» Pourtant, il l'imagine bonne mère. Mais il n'a pas de regrets, finalement il l'a eue pour lui tout seul. «Ni l'un ni l'autre n'a une famille. Nous n'avions pas de famille à fonder pour transmettre quoi que ce soit, puisque nous n'avions jamais eu de famille nous-mêmes.» Quand il travaille à l'Express à partir de 1955, elle l'accompagne dans ses reportages en France et à l'étranger, partage ses enthousiasmes idéologiques en jouant les modérateurs réalistes. Un rapport de «coopération», explique-t-il, se tournant vers D. toujours muette dans son canapé : « Je ne sais pas ce qu'en pense D. (silence). Là, il y a une injustice. Moi, j'ai écrit un livre qui est essentiellement sur elle et mon rapport avec elle, et c'est moi que vous interrogez. J'assume de l'avoir écrit. Mais le sujet que je me suis donné, ce sujet, c'est elle.»

Qu'elle soit devenue sujet malgré elle, vient en partie de sa peur à lui de la perdre. La maladie a commencé de l'atteindre au tournant de la cinquantaine. D., immobilisée pendant des mois après son opération pour une hernie discale. D. souffrante à vie d'une affection évolutive sans traitements possibles, puis d'un cancer. Il a pris sa retraite à 60 ans pour être auprès d'elle, a appris la cuisine, publié six livres et des centaines d'articles depuis. A 83 «ans, il regarde toujours la société d'un oeil critique, la rhétorique véloce et le sourire enfantin. Intarissable sur l'Immatériel, son dernier livre, paru chez Galilée en 2003. «J'essaye de montrer que le prétendu capitalisme cognitif n'est pas du capitalisme, c'est la crise du capitalisme. Qu'il n'y a pas de production de valeur dans le cognitif. Il est absurde de dire que la production de valeur, c'est la production d'information. L'information ne peut pas avoir de valeur, puisqu'elle n'est pas une marchandise, et dire qu'elle est une valeur et qu'il y a un capitalisme du cognitif, c'est nier tout le potentiel de subversion, de gratuité qu'il y a dans l'économie de l'immatériel.» Il raconte qu'il vient de passer six semaines laborieuses à écrire ce qu'il pense être son dernier article. On va voir.

André Gorz dit que Lettre à D. sera son ultime livre au monde. Une tentative délicate et tendre d'exprimer «la résonance» qui lie deux êtres. «L'amour est la fascination réciproque de deux sujets dans ce qu'ils ont de moins dicible, de moins socialisable, de réfractaire aux rôles et aux images d'eux-mêmes que la société leur impose, aux appartenances culturelles.» André avait envie de faire aimer D. comme il l'aime. «Tu viens juste d'avoir quatre-vingt-deux ans...», Lettre à D. se termine comme elle a commencé, mais avec une manière de post-scriptum disant les accointances manifestes entre l'amour, la mort et l'écriture qui sauve l'un en apprivoisant l'autre. «Nous nous sommes dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble.» Le toit de leur maison de Vosnon a cette particularité qui les fascine tous deux, il est formé d'une charpente double qui défie les siècles.

Par Jean-Baptiste MARONGIU, Frédérique ROUSSEL
Jeudi 5 octobre 2006
dans
http://www.liberation.fr/culture

andré gorz et d., devcant l'usine renault-billancourt. février 1947.
(foto: suzi pillet, cortesia do libération on-line)

Avança o Le Monde
Filósofo André Gorz e mulher cometeram suicídio
24.09.2007 - 17h10

O filósofo André Gorz e a sua mulher suicidaram-se hoje na residência de ambos, em Vosnon, França, avança o jornal Le Monde citando fontes próximas do casal.



abrimos o jornal 'em linha' e esbarramos numa notícia assim: seca e cortante.
de repente, sentimos aquela mistura de pudor e vergonha, própria de sentirmos que alguns dos nossos pequeninos dramas existenciais são isso mesmo: pequeninos.
sim, eu tenho um problema com o suicídio. um problema filosófico e existencial. como todos temos, creio eu. pelo menos aqueles e aquelas que pensam.
mas um filósofo..
não sei bem explicar. é assim como se de repente caísse um manto negro e a claridade deixasse, por momentos, de ganhar a guerra permanente que trava com o mundo das trevas.
melhor não sei explicar.
fica a memória de alguém cuja biografia e obra desconheço. como, afinal, desconheço da maior parte das pessoas que comigo partilham este tempo e espaço.



primeiro foi uma notícia de 'actualidades & star system', num jornal diário: o actor christian slater, 38 anos, confessou algures que esta menina ainda é o grande amor da sua vida (cruzaram-se num filmezinho de segunda categoria, andaria ele pelos 19 anos..). cada um seguiu o seu rumo. acredite-se ou não no mundo das declarações à imprensa cor-de-rosa, lá apareceu este DETALHE, há um par de semanas.

depois, com a minha mania de analisar os cd folders até à exaustão (descobrir DETALHES..), revisitava um disquinho de ryan adams ('gold'), quando, no finalzinho dos costumeiros agradecimentos dizia qualquer assim: 'to winona: oh boy..').

finalmente(?), ao procurar coisas relacionadas com o video abaixo, dos bright eyes, vou ao encontro do seguinte DETALHE: parece que a canção 'lua' tem alguma coisa a ver com a menina ryder ('a rapariga magra com os olhos pintados de negro'..).

este jardim anda em loop.
portanto, abrimos uma 'excepção' e publicamos uma foto da winona ryder.
- seguramente que esta menina tem alguma coisa de ESPECIAL..

a vision:



(e agora conheço outra pessoa que usa a palavra 'memoir'..)

26 setembro 2007



i know that it is freezing, but i think we have to walk
i keep waving at the taxis, they keep turning their
lights off
but julie knows a party at some actor's west side loft
supplies are endless in the evening by the morning they'll be
gone

when everything is lonely i can be my own best friend
i'll get a coffee and the paper, have my own conversations
with the sidewalk and the pigeons and my window reflection
the mask i polish in the evening by the morning looks like shit

and i know you have a heavy heart, i can feel it when we kiss
so many men stronger than me have thrown their backs out trying to lift it
but me i'm not a gamble, you can count on me to split
the love i sell you in the evening by the morning won't exist

you're looking skinny like a model with your eyes all painted black
just keep going to the bathroom, always say you'll be right back
well, it takes one to know one, kid, i think you've got it bad
but what's so easy in the evening by the morning's such a drag

i got a flask inside my pocket, we can share it on the train
and if you promise to stay conscious i will try and do the same
we might die from medication, but we sure killed all the pain
but what was normal in the evening by the morning seems insane

and i'm not sure what the trouble was that started all of this
the reasons all have run away, but the feeling never did
it's not something i would recommend, but it is one way to live
cause what is simple in the moonlight by the morning never is

it was so simple in the moonlight now it's so complicated
it was so simple in the moonlight, so simple in the moonlight
so simple in the moonlight..



conor oberst aka bright eyes

tpc

25 setembro 2007

dedicado à l. e ao r., por me terem mostrado um pouco do seu mundo.
e por terem tintado (porque quiseram e souberam) com cores brilhantes estes últimos dias.


porque falámos dele.
porque falámos de tanta coisa.
porque gosto desta canção, até da lágrima que me cai sempre que a ouço.




como é possível?

para acabar de vez com a cultura

1984: lamechas? paciência..

24 setembro 2007

de volta a casa, de volta ao jardim


randy newman, 'i think it's going to rain today'

23 setembro 2007

madrid: ano zero



a noite branca ao encontro das dezenas, centenas, de milhar de pessoas que inundaram a zona central da cidade.
um enorme formigueiro humano, explodindo em todas as direcçoes, transversal, transgeracional, transportando-nos para uma outra IDEIA de cidade.
a cidade diurna, com os seus rituais, ruídos e risos, agora transmutada pelo efeito luminoso do céu nocturno - como se indecisa entre o fuso horário oficial e uma outra espécie de fuso horário mais afectivo.

e jardins, ideia à solta.
e os templos da tailandia, e um bilhete para esses lugares onde gritamos o segredo para dentro de uma árvore. azuis escuros nunca vistos.
e a explicaçao da poesia contada com eloquência e palavras certeiras.
ideias que se transformam, vao e voltam, inebriante vai e vem feito do que somos e do que deixámos e do que vem aí.

e caminhamos caminhamos caminhamos, sorvendo tudo e todos, com um passo estugado por fora e um passo que nao sabemos definir cá dentro.

porque madrid, esta cidade a que muitos dao apenas nome, é agora mais do que uma ideia. é uma outra ideia à solta em nós, fazendo o seu inexorável caminho.

bebemos um vinho, rioja, de nome muriel. assalta-nos a cidade e todas as cidades e a a ideia e todas as ideias. sorrimos para os amigos, sorrimos muito, deixamos o vinho fazer o seu percurso dentro de nós.

mas nao esquecemos muriel, todas as mulheres por inventar. nao nos esquecemos. nao nos esquecemos que estamos em madrid, nesta madrid. mas que somos nós que estamos em madrid.

'mas que nao me desiludas'.

20 setembro 2007

poema XX


foto: izima kaoru

puedo escribir los versos más tristes esta noche.

escribir, por ejemplo: "la noche está estrellada,
y tiritan, azules, los astros, a lo lejos."

el viento de la noche gira en el cielo y canta.

puedo escribir los versos más tristes esta noche.
yo la quise, y a veces ella también me quiso.

en las noches como ésta la tuve entre mis brazos.
la besé tantas veces bajo el cielo infinito.

ella me quiso, a veces yo también la quería.
¡cómo no haber amado sus grandes ojos fijos!

puedo escribir los versos más tristes esta noche.
pensar que no la tengo. sentir que la he perdido.

oír la noche inmensa, más inmensa sin ella.
y el verso cae al alma como al pasto el rocío.

¡qué importa que mi amor no pudiera guardarla!
la noche está estrellada y ella no está conmigo.

eso es todo. a lo lejos alguien canta. a lo lejos.
mi alma no se contenta con haberla perdido.

como para acercarla mi mirada la busca.
mi corazón la busca, y ella no está conmigo.

la misma noche que hace blanquear los mismos árboles.
nosotros, los de entonces, ya no somos los mismos.

yo no la quiero, es cierto, pero cuánto la quise..
mi voz buscaba al viento para tocar su oído.

de otro. será de otro. como antes de mis besos.
su voz, su cuerpo claro. sus ojos infinitos.

ya no la quiero, es cierto, pero tal vez la quiero.
es tan corto el amor, y es tan largo el olvido.

porque en noches como ésta la tuve entre mis brazos,
mi alma no se contenta con haberla perdido.

aunque éste sea el último dolor que ella me causa,
y éstos sean los últimos versos que yo le escribo.


pablo neruda
but without all these things i can do
but without your love i wont make it through


baby, sweet baby, you're my drug
come on and let me taste your stuff

baby, sweet baby, bring me your gift
what surprise you gonna hit me with

i am waiting here for more
i am waiting by your door
i am waiting on your back steps
i am waiting in my car
i am waiting at this bar
i am waiting for your essence

baby, sweet baby, whisper my name
shoot your love into my vein

baby, sweet baby, kiss me hard
make me wonder who's in charge

baby, sweet baby, I wanna feel your breath
even though you like to flirt with death

baby, sweet baby, can't get enough
please come find me and help me get f-----d up

your essence
your essence


mas há um sentido?

18 setembro 2007

em repeat

a pedido de algumas famílias (entre as quais 'a minha'!):


beirut, 'elephant gun'

porque há coisas que nos fazem sentir bem, de tão bonitas que são.


uma pessoa muito querida resolveu presentear-me com um curso de 'iniciação à prova de vinhos'.
lá comecei ontem o curso e tenho a dizer-vos que, para quem gosta destas coisas, é um tipo de conhecimento muito curioso. um pé na terra (vinhas, processos de produção, terroir e afins) e nos 'basics' da coisa e outro nas experiências sensoriais associadas a essa coisa a que chamamos 'gosto'.
estou a gostar muito e, tendo tempo e engenho, talvez um dia destes publique, aqui mesmo, alguns dos ensinamentos que estou, com entusiasmo, a.. sorver.
muito interessante, por exemplo, a destruição dos mitos mais comuns e que, posso garantir-vos, é de nos deixar de cara à banda (pelos erros que se propagam, pelos fenómenos de desinformação que se generalizam e que nos impedem de tirar partido por completo dessa coisa a que chamamos vinho).
hoje parece que vou provar 14(!) vinhos e ainda tenho que pensar numa pergunta para fazer ao formador (tpc.. ah pois!).
ele há coisas chatas ;-).
[obrigado a quem me proporcionou esta experiência - o resto digo em privado].

nota: para os mais curiosos, o rótulo acima - redoma branco, 2004, reserva, douro - é simplesmente, para muitos entendidos e para este vosso amigo também, o melhor (repito: o melhor!) vinho branco produzido em portugal, nos últimos anos. é quase impossível de encontrar, mas a arte da procura pode ser, em si, um prazer intenso. boa sorte!!

17 setembro 2007

(muito (muito obrigado) obrigado)


20.002 hits no jardim..


inclino-me suavemente perante vós.
sois imensamente generosos.
não resisto a 'publicar' este videozinho aqui no jardim.
fica um obrigado (mais um) a esse imenso 'pescador de pérolas', o ricardo mariano, autor do 'vidro azul' (ao qual volto sempre e sempre e sempre).
[um abraço e um obrigado, de todos nós]

16 setembro 2007

so, gi, tell us: are u always so damn heavy?
- what do u mean?
u know like always carrying a huge stone over your shoulders..
- that's what u people think?
sometimes, have u seen your blog lately?.. like carved in stone we could say
- i see. i see. then the answer is no, not always. i am just a kid u know
hard to believe..
- let's try? check it out:


o teatro da melancolia*

*título de artigo sobre david ackles, in 'perfect sound forever' (on-line magazine)






porque, às vezes, é preciso voltar a casa.

para lá do tempo & contra o tempo


edward hopper, 'new york movie'

14 setembro 2007

uma irmã aqui:

caravaggio, national gallery

e outra aqui:

van gogh, van gogh museum


aproveitem bem ;-))!

(onde está o gi?)
breakfast in cemetery
boy tastin wild cherry
touch girl, apple blossom
just a boy playin possum

we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
and go our seperate ways
what is that cheerful sound?
rain fallin on the ground
we'll wear a jolly crown
buckle up, we're wayward bound
we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
and go our seperate ways
motorbike to cemetery
picnic on wild berries
french toast with molasses
croquet and baked alaskas
we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
we'll come back for indian summer
and go our seperate ways
cover me with rain
walk me down the lane
i'll drink from your drain
we will never change
no matter what they say



luna, 'indian summer' (cover)

13 setembro 2007

o artista é um erro de Deus.
beethoven foi um erro perfeito.


manoel de barros.


les filles de 1973 ont trente ans

sebastien tellier, 'la ritournelle'

12 setembro 2007

algures numa telenovela de finais dos anos 70, descobri (teria 7,8 anos?) esta singela canção.
na altura não podia perceber, apenas 'intuir' - numa canção de 3 minutos mal contados pode estar a nossa vida - a vida por acontecer, nesses dias; a vida a acontecer e acontecida, nestes outros dias.
volto a esta canção naqueles momentos em que preciso de um olhar claro sobre mim. sempre que é preciso lembrar quem sou.
porque é aí que está aquilo que há-de ser.
não por acaso, caíu-me aos pés, hoje.


take good note, gi.


elis regina, 'fascinação'

the la's, 'there she goes'

irrestível sentir o passar do tempo.

é impressão minha ou por estas veredas sentimos o ar glauco e o céu de chumbo dos subúrbios urbanos da velha albion?
ali, ao fundo, ian curtis?
e, de relance, não era o nick drake?
marc bolan?
sid vicious?
mike skinner?
tricky?
syd barret?
joe strummer?
robert smith?
morrissey e o johnny marr?
ian brown?
peter murphy e a siouxie?

os mods, o glam, o punk, a cold-wave, os indies, o shoegazzing, o electro-rock, o house de rua, o grimme.. afinal afluentes de um mesmo e imparável rio?
sublimação?
afirmação identitária?
sentido de pertença?
procura de sentido?
luta de classes reinventada?
generation clash?
ou
a
fuga
possível?
divagação estética, luta pela sobrevivência num meio hostil,
ou, tão só, o indomável apelo do 'belo'?

podemos votar em todas?

that's only music, some people say.
tell me about it.

11 setembro 2007


maximilian hecker, 'fool'
vou ser, talvez, acusado de 'patrioteiro', de perigoso ultramontano - ou de reaccionário, quem sabe.
estou de consciência tranquila.
não sou adepto deste desporto e reconheço nele um certo traço elitista com que não simpatizo (elitismo de origem social).
ao mesmo tempo, gosto de pensar que sou honesto intelectualmente - por isso mesmo, vejo neste mesmo desporto traços de 'gentlemanship' e cortesia que gostaria um dia de ver no sistema de valores e no código de conduta de qualquer pessoa.
não me interessa nada o exemplo de virtude nacionalista, os quintos e sextos impérios por cumprir, tenho pavor de teorias de supremacia avulsa, eugenismos de pacotilha e improváveis missões divinas.
apenas, como ser humano, gostei de ver - de sentir - que há momentos na vida em que devemos dar o nosso melhor, acreditar até ao fim, contra tudo e contra todos (menos contra nós e a nossa essência espiritual). há momentos em que nos transcendemos. e esse estado de exaltação interior, em seres humanos normais como eu, pode transformar-se numa coisa bonita: deixar as emoções virem ao de cima, perder a vergonha de dizer que nos emocionamos. dizer longo foi o caminho, ínvio foi o caminho.. mas valeu a pena.
o vasco uva levanta-se às 5 da manhã. vai treinar. trabalha (muito ou pouco, alguma coisa será), volta a treinar. há anos.
foi considerado o melhor jogador em campo no jogo entre portugal e a escócia (umas das melhores selecções do mundo, desde sempre), contra todas as probabilidades.
hoje, abro um parêntesis no jardim, para vermos outra vez a selecção de rugby a cantar o hino nacional.
o que importa não é o hino; o que importa é que desta gente se diga: estão vivos e mostraram, uma vez mais, que não há derrotas inevitáveis (mesmo quando perdemos, por contraditório que pareça) e que, mesmo quando perdemos, há uma ética na derrota que merece o nosso espanto. começa normalmente em pessoas que de si podem dizer: fiz o meu melhor; ao menos tentei, o melhor que pude e que soube.

a vida é também isto.

10 setembro 2007

oh how i love these guys


pavement, 'golden sounds'

you are the kind of girl i like
because you are NOT empty
in september
(and to me
each month is september)

guilty pleasure, i presume


(este também sou eu)

09 setembro 2007


micah p. hinson, 'the day texas sank to the bottom of the sea'

here's all that i have to give
i'll admit it's not a lot,
but it's all that i've got
to hang myself with,
to hang myself with,
in hopes that you'll take notice of me
i've been waiting so long
up in these trees
trying to hang myself with
thoughts of you
thoughts of me
i've been wishing so long, why can't you see?

08 setembro 2007


suede & siouxsie sioux, 'caroline says'

but it's so cold in alaska
so cold
in
alaska

07 setembro 2007


foto: izima kaoru

neste meu hábito surpreendente de te trazer de costas
neste meu desejo irreflectido de te possuir num trampolim
nesta minha mania de te dar o que tu gostas
e depois esquecer-me irremediavelmente de ti.

agora na superfície da luz a procurar a sombra
agora encostado ao vidro a sonhar a terra
agora a oferecer-te um elefante com uma linda tromba
e depois matar-te e dar-te vida eterna.

continuar a dar tiros e modificar a posição dos astros
continuar a viver até cristalizar entre neve
continuar a contar a lenda de uma princesa sueca
e depois fechar a porta para tremermos de medo.

contar a vida pelos dedos e perdê-los
contar um a um os teus cabelos e depois seguir a estrada
contar as ondas do mar e descobrir-lhes o brilho
e depois contar um a um os teus dedos de fada.

abrir-se a janela para entrarem estrelas
abrir-se a luz para entrarem olhos
abrir-se o tecto para cair um garfo no centro da sala
e depois ruidosa uma dentadura velha
e no cimo disto tudo uma montanha de ouro

e no fim disto tudo um azul-de-prata.



antónio maria lisboa
não é sobre a solidão,
pouco me importa quem me
desviou palavra, é sobre
a tua ausência no lugar
íngreme da minha pele, por isso
cairei implume telhado abaixo
debulhado no coração.


valter hugo mãe

silly season strikes back


(este também sou eu)

lembras-te?

lembras-te?
lembras-te?
espero que estejas bem.
do fundo do coração,
(como quem de dentro de si tira uma transbordante bola de gelado e a vê reflectida nos olhos enormes e brilhantes de uma criança:
- flor de laranjeira,
tudo na vida,
por um segundo.
)


nitin sawhney & reena bhardwaj, 'nadia'

06 setembro 2007



quando se fala de grandes duplas criativas, e em especial na área da música popular moderna, não é habitual lembrarmo-nos dos australianos the go-betweens. mas devíamos.
no panteão dos lennon & mccartney, marr & morrissey, hal david & burt bacharach, etc. - todos ímpares pares de talentos é bem verdade - merecem estar grant mclennan e robert foster.
ao longo de uma carreira longa e intervalada, nos anos 90 e seguintes, por longos períodos sem actividade como banda, os the go-betweens deixaram-nos 20 singles que entram directo para o top 100 das canções pop perfeitas.
há anos que o joão lisboa, crítico musical de referência e um dos mestres deste vosso escriba, diz, a propósito de uma data de rapaziada bem intencionada mas sem unhas para mais do que um ou dois singles orelhudos, qualquer coisa como isto: 'malta, isso já foi tudo inventado no insuperável disquito (..)'.
o 'insuperável disquito' - há quem não ache, mesmo entre os fãs mais acesos da banda não é consensual - chama-se '16 lovers lane'.

1. Love Goes On!
2. Quiet Heart
3. Love Is a Sign
4. You Can't Say No Forever
5. Devil's Eye
6. Streets of Your Town
7. Clouds
8. Was There Anything I Could Do?
9. I'm Allright
10. Dive for Your Memory

são 9 canções perfeitas em 1o (eu gosto menos, talvez não por acaso, do single mais comercial - 'streets of your town'). é um disco que me acompanha há anos, sempre no carro, sempre à mão, sempre um kit de primeiros socorros.
não sou crítico musical, não sei explicar-vos de forma eloquente o que está aqui. mas como gosto de me ver como divulgador de algumas coisinhas que valem a pena, fica o repto: corram à fnac (encontra-se com relativa facilidade, fruto de uma abençoada política de reedição), comprem-no, escutem-no, acreditem nele, insistam..! e depois, bem, depois, é assim como certas coisas especiais - entranha-se, vicia-nos, faz-no crepitar a pele.

pop as pop can be.
sweet as sweet love can be.
harsh as only failed love, lost love can be.

fica(-nos) para sempre. e para sempre é muito tempo.


the go-betweens, 'bachelor kisses' (disco: 'spring hill fair')

duas curiosidades:
1. todos os discos da primeira fase da carreira têm no título duas vezes a letra l..
- send me a llulaby (1982)
- before hollywood
- spring hill fair
- liberty belle and the black diamond express
- tallulah
- 16 lovers lane
- bellavista terrace: the best (1999)

2. de muitas destas canções se disse que iam ao céu e voltavam sem recorrer ao tradicional refrão (inexistente de todo em certas canções, ainda que nem o notemos, tal a forma de composição da melodia).

john baldessari, 'prima facie (second state): hopeless'

hopeless not kind
hopeless and kind
hopeless but kind
hopeless then kind
hopeless or kind
hopelessly kind
kindly hopeless
kind or hopeless
kind then hopeless
kind but hopeless
kind and hopeless

kind not hopeless


john baldessari, 'i will not make any more boring art'

i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts
i will not make any more boring posts

05 setembro 2007

estórias mínhimas - from bucareste with love..


os 5 violinos: ao centro, fernando peyroteo


manuel fernandes, marcando um dos seus golos nos célebres 7-1 ao arqui-rival benfica

vivo perto de uma 'infraestrutura comercial' (um mercado popular alimentar é o que é - vulgo uma praça). o frenesim matinal faz parte da música dos meus dias (a partir das 6 da manhã, mas enfim, lá nos habituamos à coisa), há muitos anos. o que é relativamente novo é que, à volta deste centro económico e social do meu bairro, existem agora uma espécie de ajudantes-para-toda-a-obra, arrumadores-quando-calha, biscateiros-all-in-one. não são bem arrumadores, no sentido tradicional. são mais tarefeiros legalmente desenquadrados, uma espécie de estivadores de doca seca. e alguns são estrangeiros. convivemos todos em semi-harmonia, trocamos os bons dias, impera uma espécie de nacional porreirismo - desculpem-me a expressão.

isto à laia de preâmbulo para esta história pequenina.

uma destas pessoas terá cerca de 60 anos e é romeno. é naturalmente comunicativo e exprime-se numa mistura de romeno com português aprendido na rua, sendo que no meio da sua língua de trapos encontramos notáveis sequências de palavrões.. qualquer linguista teria aqui matéria para um estudo demorado, dada a intensidade e riqueza do léxico, mas ainda mais as criativas e improváveis combinações.

ora bem, este cavalheiro é um fanático sportinguista e, naturalmente, tem um 'pó' a tudo o que pareça ser lampião e portista digno dos ultras da juventude leonina. talvez pelo facto de o lazlo boloni ter sido treinador do sporting (mais o seu infortunado e lesionado afilhado, o avançado niculae), a verdade é que todos os dias, mas todos, não me deixa entrar no carro sem falarmos sobre.. o sporting.

para quem não sabe - ou seja quase todos vós - o gi é um rapaz com ligação à terra. desde que se conhece que gosta de coisas triviais (ainda que de modo não trivial). herança de família, tendência para a depressão ou inclinação para a diferença.. a verdade é que sempre foi um sportinguista de alma e coração, capaz de se irritar com os roubos de sacristia que o seu clube volta e meia sofre na pele, com as vendas ao desbarato das suas maiores pérolas, adiando sempre o sonho de uma equipa verdadeiramente competitiva (os novos 5 violinos, para quem percebe mais destas coisas). lamento desiludir os espíritos mais elevados, mas, sim, gosto de futebol de qualidade e de qualquer coisa remotamente relacionada com o clube leonino. enfim, coisas que nos acontecem..

ora, não é que hoje de manhã, este senhor de que falávamos, vai ao bolso e, não sem antes tirar um lenço usado, um molho de chaves que mais parecia de meia cidade, um ou dois telemóveis e uns afins que a memória me não deixa relembrar, retira de lá uma borracha daquelas da escola, com 2 figuras gravadas: o manuel fernandes (o manel de sarilhos, sua aldeia natal) e o peyroteo (líder dos míticos 5 violinos, a equipa mais fenomenal que o sporting teve na sua história e que nunca brilhou devidamente, pelo simples facto de, à época, não haver televisão nem provas europeias - qual benfica dos anos 60, qual carapuça!. para muitos, peyroteo foi o melhor jogador de futebol do nosso país, ponto final. não sou fanático, não sei dizer - mas que ganhar 7 em 8 campeonatos e quase todos os jogos por goleada é coisa para ser um feito, mesmo nos idos anos 40 e 50, lá isso é..!).

- 'é para você, para andar no carro. spooooorting!'

7h45 da manhã.
digam lá, não é lindo?

as coisas que me acontecem..

vou ver mas é se marco o vôo para manchester! ;-). e, pelo sim pelo não, levo a borracha no bolso, para dar sorte!

época de caça..


luna, 'season of the witch' (cover de donovan)

'there is no trap as deadly as the one we set yourself'
raymond chandler

(um tipo tenta sorrir, fazer um esforço, essas coisas. depois, um cantor lá de casa, a propósito do lyrical plot de uma canção, esfrega-nos na cara com uma citação destas e a gente fica sem tecto e sem chão.. porque nada assusta mais do que a verdade).

ora, boa noite.

apetece-me acender o cigarro e sair a assobiar noite fora até ao bar da esquina. encontrar o tal de sr. chandler e dizer-lhe para nos deixar em paz.
mas eu não fumo.

boa noite, ora.

04 setembro 2007

semantics


the good old book says:
david against golias
or
gi against his faith?
- the soap opera continues
anyway
in a garden-shaped-stage
not far from you.
sad, my dear?
sad perhaps
but
undoubtedly true.
(didn't he ask
throughout the pale summer
for a world made of blue?).
happy, my dear?
better keeping that smile in suspension
he can after all
be nothing but you
a funny other you
a surprisising other you
heading for a party
the spark suddenly lost,
and the other i suddenly found
dressed up in that sad dark blue.
(desculpem o inglês)

horatio, horatio..


i wrote the song two hours before we met.
i didn't know your name or what you looked like yet.
oh i could have stayed at home and gone to bed.
i could have gone to see a film instead.
you might have changed your mind and seen your friends.
life could have been very different but then,
something changed.
do you believe that there's someone up above?
does he have a timetable directing acts of love?
why did i write this song on that one day?
why did you touch my hand and softly say.
stop asking questions that don't matter anyway.
just give us a kiss to celebrate here today.
something changed.
when we woke up that morning we had no way of knowing,
that in a matter of hours we'd change the way we were going.
where would i be now if we'd never met?
would i be singing this song to someone else instead?
i dunno but like you said
something changed.

pulp, 'something changed'

03 setembro 2007

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket


a giant firefly:
that way, this way, that way, this -
and it passes by.


issa


no one travels
along this way but i,
this autumn evening.


matsuo basho

02 setembro 2007

escrevo palavras nos muros que pensam em ti

partilho convosco, pela segunda vez neste jardim, um poema espectral, nocturno - um poema de que gosto muito.
rima com um poeminha abaixo, que, ao que percebo, encontrou 'eco' junto de alguns de vós. e rima com o eduardo prado coelho - o seu magistério de influência, partilha e curiosidade abissal por tudo o que é humano. foi com ele que descobri a filipa leal, na saudosa coluna do suplemento 'mil-folhas', como tantas e tantas outras vozes da poesia clássica e, com um carinho especial, da poesia contemporânea. a ele deve muito este jardim, porque a ele deve muito o gi.
simples.

é um poema que me espanta sempre e sempre. um poema a que volto muitas vezes, até porque faz já parte da minha pele mais sensível. a pele interior.
nesta noite de domingo, apetece-me dedicar este poema. e dedico-a a todos e todas aqueles e aquelas que percebem o travo amargo do poema - e contudo nele encontram também um maravilhoso mapa para tesouros que estão a caminho e que, mais dia menos dia, a todos chegarão. porque eu quero que cheguem.
simples.

ela disse: sou uma cidade esquecida.
ele disse: sou um rio.

ficaram em silêncio à janela
cada um à sua janela
olhando a sua cidade, o seu rio.

ela disse: não sou exactamente uma cidade.
uma cidade é diferente de uma cidade
esquecida.

ele disse: sou um rio exacto.

agora na varanda
cada um na sua varanda
pedindo: um pouco de ar entre nós.

ela disse: escrevo palavras nos muros que pensam em ti.
ele disse: eu corro.

de telefone preso entre o rosto e o ombro
para que ao menos se libertassem as mãos
cada um com as suas maos libertas.

ela temeu o adeus,
disse: sou uma cidade esquecida.
ele riu.


filipa leal

suicide, 'dream baby dream'

here's to you, mr. quentin


smith, 'baby it's you'
'qualquer encontro é já o começo da perda'

tradução livre
de um desgraçado
provérbio japonês
que,
para nossa infelicidade,
tem tradução
para português.

01 setembro 2007


benjamin biolay, 'dans la merco benz'


you dawn fucked up brilliant vicious lusty boy!